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gardenstory
15 mars 2007

Histoires de roses

L'origine des roses se perd dans la nuit des temps et il est parfois difficile de faire la part entre légende et réalité. Mais qu'importe ! A toute époque, des voyageurs téméraires, amoureux de la "reine des fleurs", l'ont apportée, tel un trésor, jusque dans nos contrées.

Des empreintes fossiles témoignent de l'existence de la rose depuis au moins 20 millions d'années, c'est-à-dire bien avant la naissance de l'homme. Les ancêtres naturels de nos rosiers de jardin ont été découverts dans différents endroits de l'hémisphère Nord, s'adaptant à des conditions de sols et de climats très variés. On en trouve dans toute l'Europe et l'Asie, notamment en Chine, mais aussi au Canada, aux Etats-Unis, en Afrique du Nord et en Ethiopie jusqu'à 3000 m d'altitude. Aujourd'hui, les botanistes en recensent entre 130 et 150 espèces.

Les hébreux et les Grecs semblaient apprécier les roses, comme en témoignent de nombreux écrits et poèmes. Les Romains en étaient fou et Néron les faisait répandre à foison sur les invités les jours de fête. Les rosiers étaient alors surtout cultivés en Egypte, en Perse et à Byzance. Les Romains les importèrent par bateaux entiers avant de les produire eux-mêmes. Ils trouvèrent même le moyen de les forcer afin d'en disposer toute l'année en réchauffant la terre grâce à des tuyaux remplis d'eau chaude !

On raconte que, vers 1250, Thibaut IV, comte de Champagne, rapporta de son expédition à Jérusalem une rose gallique semi-double rouge carmin clair et très parfumées, aujourd'hui Rosa x gallica "Officinalis", dont il développa la culture à Provins. On l'appellera "rose française" et toutes les nouvelles roses obtenues par semis de ses graines seront nommées "roses de Provins". On dit aussi que la rose de Damas Rosa x damascena aurait été introduite de la même façon par Robert de Brie. Mais cette version est contestée : il semble qu'elle ait déjà été plantée par les Romains en Espagne, en Allemagne et en France.

A la fin du XVIIIe siècle, on assiste à une rénovation complète de la culture de la rose avec l'arrivée en France de nouvelles espèces rapportées de Chine par les botanistes voyageurs. Les premiers rosièristes s'installent (Jacques-Louis Descemet, Jean-Pierre Vibert), créant de nouvelles variétés diffusées dans le monde entier.

Quant au "rosiers centfeuilles", ce sont les descendants de Rosa x centifiolia , née en Hollande à la fin du XVIe siècle, dont les fleurs parfumées comptent cent pétales. On les nomme aussi "roses choux" ou "roses des peintres", car elles furent leurs modèles préférés.

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Dans mon jardin : Rosa x centifiola

Photo : 2006

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Dès le VIIe siècle av.J.-C., on trouve dans les écrits la trace de la rose.

La rose, aimée pour son parfum, est utilisée à des fins multiples. Dans l'Antiquité, leur macération dans l'huile d'olive produisait un baume de beauté pour le corps. Les Romaines parfumaient de roses l'eau de leur bain et les coupes de vins de leurs époux. Au Moyen Age, les pétales ornaient les plats. Broyés et cuits dans de l'eau de rose et du sucre, ils s'exprimaient dans un sirop recommandé, par exemple, contre les pâmoisons et les fatigues de la convalescence.

La ville persane de Chiraz acquit une grande renommée en la matière à partir du VIIIe siècle. Distillés à la vapeur, les pétales de roses produisaient des gouttelettes huileuses. C'est l'essence de rose ou huile essentielle. La vapeur d'eau condensée devient l'eau de rose. Les extraits étaient utilisés dans des préparations contre la fatigue, les maux de gorge, les affections des yeux.

Outre ces usages décoratifs et médicaux, la rose, déclinée dans diverses teintes, permet aussi d'exprimer ses sentiments. Un langage subtil qui remonte au plus lointain passé... Depuis l'Antiquité, la rose est en effet le symbole de l'amour. Blanche, elle exprime la pureté vaginale et l'amour courtois. On offre une rose rouge pour déclarer sa passion amoureuse, une jaune pour tenter de se faire pardonner une infidélité, une rose pour signifier toute sa tendresse.

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Quesques unes des roses de mon jardin... dont je ne connais pas toujours les noms  !

Photos : 2006

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"Gloire de Dijon" : grimpant/remontant.

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"Gloire de Dijon"

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"Madame Meilland", dont le pieds a déjà une trentaine d'années...

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"Impératrice Elisabeth", sur fond de ciel orageux...

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"Rosa x centifolia"

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"Virgo"

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En 1277, le comte de Lancastre apporte en Angleterre quelques pieds de rose rouge de Provins et en fait son emblème par opposition à celui de la maison d'York symbolisée par une rose blanche, un hybride de Rosa Alba. Les deux familles se livreront une guerre sans pitié pour le trône d'Angleterre et il faudra un mariage pour obtenir la réconcilliation. Un siècle plus tard, naîtra un nouveau rosier, portant à la fois des roses blanches, des roses rouges et d'autres tachetées, nommé "York et Lancastre".

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Qui n'a pas été intrigué par ce nom laissant supposé un parfum de noisette ...? On a recensé 41 versions différentes de leur origine...

Un rosier hybride chinois à floraison remontante dont l'origine est contesté ("Old Blush" ? ) serait parvenu à Paris via l'Angleterre en 1798. Cultivé par le péinièriste Louis Noisette, il fut envoyé à son frère installé à Boston, puis partagé avec un ami qui l'hybrida avec une rose musquée blanche, obtenant "Champney's Pink Cluster", premier rosier de la longue lignée des rosiers Noisette.

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"Impératrice Elisabeth"

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"Madame Meilland" sur fonc de ciel bleu..

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