Celui de mon jardin... et les autres !

Mon chevrefeuille "Martine" qui recouvre (presque...) la pergola (photo : 2006)

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Enivrant, évanescent, lourd sont autant de qualificatifs contradictoires qui caractérisent le parfum du chevrefeuille. C'est tout simplement un des plus forts et un des plus intéressants au jardin: une note générale fruitée, avec selon les variétés des nuances plus épicées. Comme beaucoup d'autres parfums, il apparaît aussi insaisissable : trop subtil lorsqu'on le recherche au point que certaines fleurs semblent inodores, il déverse tout à-coup, surtout en fin de journée, un flot de senteurs qui voyagent dans tout le jardin. Ce parfum délectable au mois de juin revient souvent au cours de l'été et jusqu'à l'automne avec les variétés remontantes (dont le "Martine" qui fleuri plus ou moins jusqu'aux gelées).

Mais les chévrefeuilles les plus étonnants sont sans doute ceux qui embaument les jardins en plein hiver, en février, alors que le reste du jardin est encore endormi.

Signalons aussi que le parfum des chévrefeuilles est "imité" par certains rhododendrons...

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Près du mur, c'est encore un "jeune" chevrefeuille de 2 ans qui doit monter à l'assaut de la pergola. Sur le mur, un rosier grimpant Rosa Flammentanz

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Si la fleur naît blanche, le chévreuille est considéré comme une plante grimpante à fleurs jaune. Certains prétendent qu'en vieillissant ces fleurs deviennent "crème"... alors que les miennes restes "jaunes" !

Toujours est-il que ces chévrefeuilles sont très intéressant pour leur parfum doux, fruité . Lonicera japonica "Halleana" est le plus florifère de tous : ses fleurs de taille moyenne (3-4 cmà, s'épanouissent de mai aux gelées). "Graham Thomas" est une variété du chévrefeuille des haies (Lonicera periclymenum) aux fleurs plus grandes (5-6 cm de long) agglomérées en bouquet dépassant 10 cm de diamètre. Il fleurit énormément en juin et la masse de fleur produit alors un parfum perceptible à des mètres à la ronde. Il peut refleurir un peu durant l'été... "Cream Cloud" lui ressemble beaucoup.

Quand à celui de mon jardin, "Martine", il s'agit d'une sélection hollandaise aux fleurs plus petites et au port plus compact qui convient parfaitement à une petite surface comme celle de ma pergola.

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"Martine", avant la floraison (photo 2006).

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Réputés (à mon avis à tort) plus parfumés que les jaunes, les chévrefeuilles à fleurs rouges ou roses ont certes une odeur plus piquante, plus épicée, sauf Lonicera caprifolium qui produit peut-être le parfum le plus fruité de tous. Parmi les variétés de Locinera periclymenum "Heckrotti" est une variété ni plus ni moins parfumée que "Belgica", "La Gasnerie", "Harlequin" ou "Serotina". Si vous disposez de beaucoup de place, rien ne vous empêche de planter côte à côte ces trois variétés car leurs floraisons se relaient de juin à septembre.

Les chévrefeuilles arbusifs :

Les espèces les plus intéressantes s'épanouissent au coeur de l'hiver : Lonicera fragrantissima et Lonicera standishii ainsi que leur hybride lonicera x purpusii et sa sélection "Winter Beauty". Il est difficile de les différencier et toutes ont la même faculté de produire d'innombrables petites fleurs blanc crême au fort parfum sucré.

Lonicera syringantha (illustré ci-dessous) semble la plus recommandable des espèces à floraison printanière et estivale : elle forme un buisson rond de 1,50 de haut et de large portant de petits bouquets de fleurs dont le parfum se rapproche beaucoup de celui du lilas.

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Lonicera syringantha

Ce chévrefeuille a des fleurs très originales, rappelant celles du lilas; aussi les botanistes se sont-ils empressés de le nommer "syringantha", c'est-à-dire à fleurs de lilas, car le nom botanique du lilas, c'est syringa, et la fleur en grec, c'est anthas.

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Les racines du chévrefeuille aiment l'ombre (la demi-ombre pouvant suffire ou alors, vous faites comme pour la clématite, vous lui ajoutez un buisson au pieds !) et la fraîcheur, mais le soleil est nécessaire à une production abondante de fleurs. En règle générale, il vaut mieux éviter de le palisser contre un mur ensoleillé, car trop de chaleur le rend sensible à l'oïdium et aux pucerons...

A l'état naturel, il s'agit d'une plante de haies ou qui se développe en sous-bois, dans des situations ombragée une partie de la journée.

Mon pieds de chévrefeuille "Martine" provient du jardin d'amis à Roubaix et je l'ai installé chez moi en 1980. Dans les années qui suivirent, un certain hiver, la température à chuté à - 15° ! Au matin, plus une seule feuilles sur le chévrefeuille... mais il a redémarer de la souche. C'est la seule indication que je peux donner quant à sa résistance au froid. Lorsque j'ai refait ma terrasse, la vielle souche a été arraché et c'est une bouture, mise en place en 2001 qui couvre maintenant la pergola.

Les parfums voisins :

Parmi les azalées caduques, une espèce et plusieurs groupes d'hybrides sont réputés pour leur parfum. La première est l'azalée jaune (Rhododendron luteum) dont les fleurs lumineuses dégagent un parfum analogue à celui du chévrefeuille. Les azalées de Gand et les azalées occidentales sont moins connues que les azalées mollis, car elle fleurissent plus tard, vers la fin du mois de mai ou début juin.

Les azaleodendrons sont eux aussi peu connus, mais ils apportent une floraison très parfumée et qui plus est, ont un feuillage persistant. "Valley Sunrise" est une des rares variétés commercialisées chez nous.

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Comments

[joka]

coucou Jean Marie.
J'ai fait une autre tour dans ton jardin, magnifique.
Quant au chevrefeuille , planté par un jardinier !! contre le mur, ce que tu déconseille, en plein soleil et oui, il a des pucerons . Que faire? Ces bestioles tuent les petits bourgeons .
Amitiés
Joka