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gardenstory
27 novembre 2007

Un quilombo 2

capa Les quilombolas sont les habitants des quilombos. Quilombo (mot issu des langues bantoues d’Angola où le termes kimbundu et umbundu désignaient des aires de repos pour les nomades) est le terme par lequel on a désigné historiquement au Brésil les républiques de Nègres marrons ayant fui l’esclavage. La plus célèbre fut la république de Palmares, dans l’actuel État d’Alagoas, qui dura de 1580 à 1710 e compta plus de 20 000 habitants. Mais cette république déclina après la capture et la décapitation de son chef Zumbi le 20 novembre 1695. Cette date est aujourd’hui commémorée officiellement au Brésil. De nombreuses communautés se sont maintenues après l’abolition de l’esclavage en 1885 et existent toujours. Elles se battent notamment pour la reconnaissance des droits de propriété sur les terres qu’elles cultivent depuis des générations. Il existe des quilombos dans 24 États du Brésil, occupant environ 800 000 hectares et comptant plusieurs centaines de milliers de personnes. La Constitution fédérale de 1988 reconnaissait aux « restants des quilombos » le droit à la propriété sur les terres qu’ils occupent. Ce terme de « restants » (remanescentes) a suscité de grands débats et une lutte politique sur la définition des quilombos – était-ce à l’État de décider qui était quilombola et qui ne l’était pas ou était-ce aux concernés eux-mêmes de le faire ? - qui a abouti à une loi adoptée par l’État du Pará en 1999 et reprise par une loi fédérale en 2003. Cette loi établit l’autoreconnaissance des quilombolas. Autrement dit dit, si vous dites que vous êtes un quilombola, l’État doit reconnaître cette identité et donc vous remettre un titre de propriété sur la terre que vous occupez et travaillez.

Ces conflits actuels attestent qu’on est loin de l’égalité sociale et que plus d’un siècle après l’abolition de l’esclavage, les mauvaises habitudes restent latentes. Les vieilles chaînes ont été remplacées par de nouvelles contraintes, qui rendent invisible la discrimination raciale, économique, sociale et culturelle des communautés noires et indigènes, sous le mythe de l’égalité raciale.

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Pour en savoir plus :

http://risal.collectifs.net/spip.php?article125

http://www.autresbresils.net/article.php3?id_article=670

http://www.alterinfos.org/spip.php?article927

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Esclavage moderne :

http://www.alterinfos.org/spip.php?article1698

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