La Diva des tonnelles...

Docile ou rebelle, la clématite est une liane superbe qui ne se laisse pas facilement apprivoiser. Les variétés à grandes fleurs ont toujours la faveur du public. Elles ont pourtant la réputation d'être capricieuse, fragiles et surtout difficiles à tailler.

Proches des espèces sauvages, les clématites à petites fleurs se montrent plus volontaires, quitte à être parfois envahissantes. Mais, en règle rénérale, ces plantes "grimpantes" ont de grandes chances de réussir si on les installe avec soin et si on les laisse en paix une fois installées.

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Clématite à grandes fleurs, "Nelly Moser", dans mon jardin.

Photo : 2004.

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Les clématites à grandes fleurs :

Traditionnellement, leurs floraisons se situent vers l'été, plus ou moins précoses selon les variétés, continues ou remontantes en fin de saison. Ces arbustes ne dépassent guère les 3 mètres. Très décoratives voire tape-à-l'oeil, les fleurs couvrent toute la gamme des tons pastel, du bleu au rose, en passant par le rouge ou le blanc.

Précoces, les premières variétées fleurissent vers le mois de mai ou juin (probablement beaucoup plus tôt cette année...), avec souvent une remontée vers septembre. Parmi les plus belles, on peut citer "Nelly Moser", "The President", Madame le Coultre", "Duchesse of Edinburg". Ces clématites fleurissent sur le bois de l'année précédente.

Les clématites à fleurs estivales fleurissent en juillet-août, sur les jeunes pousses de l'année. Afin d'obtenir une croissance vigoureuse,il faut effectuer une taille courte à la fin de l'hiver et ne pas hésiter à rabattre les tiges à 30 ou 50 cm du sol.

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"The President" fleurit presque tout l'été...

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Si la taille des clématites donne tant de soucis aux jardiniers, c'est que certaines variétés à grandes fleurs sont difficiles à classer dans l'un ou l'autre groupe. Quant à parler de l'étiquetage des pépinièristes...!

Les catalogues eux-mêmes se contredisent, ce qui ne simplifie pas la tâche... On recommande notamment de supprimer les rameaux morts. Méfiez-vous, car en hiver les tiges des clématites semblent sèches et il n'est pas facile du tout de reconnaître un rameau mort du bois sain ! En cas de doute, retenez seulement que seules les variétés fleurissant au milieu de l'été doivent se tailler court au printemps.

On les plante la tête au soleil et le pieds à l'ombre. Elles sont parfois attaquées par un champignon qui provoque le flétrissement des feuilles. Cela m'est arrivé il y a deux ans... Rabattre la clématite à 30/40 cm du sol, seule solution efficace... à mon avis !

Variétés : à floraison précoce, en plus de "Nelly Moser" et "The Président", déjà cités, "Madame Le Coutre" et "William Kennett".

A floraison plus tardive : les clématites assimilées à la famille des "Jackmanii" sont les plus facile à cultiver et les plus spectaculaires. On découvre dans ce groupe : "Perle d'Azur", "Ville de Lyon" et "Hagley Hybrid"

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Clématite "Ville de Lyon".

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A retenir également : la clématites est une "fausse" grimpante que rien n'oblige à monter. Elle ne sont d'ailleurs pas très habile pour le faire car elles ne possèdent pas de crampons. Sur un mur ou un pilier, il faut les attacher à l'aide de liens si on ne veut pas les voir s'écrouler. Elles sont bien plus à l'aise pour enrouler leurs jeunes tiges sur un arbuste ramifié qui  leur sert de support. Les espèces à petites fleurs peuvent aussi courir à l'horizontale parmi d'autres plantes tels les rosiers buissons et les plantes vivaces. Si on se fait à l'idée qu'une clématite peut se coucher ou s'appuyer contre une plante au lieu de grimper, on peut laisser libre court à son imagination...

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Clématite montana "Mme Julia Correvan", à l'assaut d'un arbre qui lui sert de support naturel.

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Clématite "H.F.Young", en couvre-sol, avec Acanea ajuga reptan et Atryrium filix-femina.

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Les clématites de montagne :

Difficiles à contrôler si la place leur manque, ces lianes se couvrent au mois de mai (normalement... !) d'une véritable constellation d'étoiles parfumées. Elles trouvent leur place palissées contre un mur ou sur la toiture d'un auvent. Elles supportent toutes les expositions, même exclusivement à l'ombre.

J'ai installé, la semaine dernière, deux clématites montana "Rubens" dans le jardin. Donc, "affaire à suivre"...

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Clématite montana "Rubens", à fleurs rose-mauve sur un feuillage bronze. Attention aux dimensions qui peuvent atteindre 6 à 8 mètres !

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Clématite montana "Grandiflora"

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Les clématites botaniques :

Plus fines, plus légères et plus naturelles que les hybrides à grandes fleurs, ces clématites portent des fleurs en clochettes souvent pendantes. La floraison, qui remonte parfois au milieu de l'été, est suivie d'une belle fructification. On peut les palisser sur un treuillis ou les faire grimper dans un arbre de petite taille.

Variétés : Clematis alpina "Ruby", rose nuancé de rouge. "Pamela jackman", bleu clair, h. de 2 à 3 m. Clematis macropetala "Purple Spider", violet foncé. "Marckman Pink", rose, h. de 3 à 5 m. "Maidwell Hall", rose violacé.

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Clématite macropetala "Maidwell Hall".

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Clématite alpina "Pamela Jackman".

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A noter enfin qu'il existe des espèces à petites fleurs à la floraison plus tardive, du milieu de l'été à l'automne. Très peu connus, la Clématite viticella a donné des hybrides très vigoureux principalement dans les tons pourpre ou rouge vineux. Sa cousine, la Clématite tangutica est réputée pour ses clochettes jaunes, couleur rarissime chez les clématites, suivies d'aigrettes plumeuses. Toutes deux réclament une taille sévère au printemps.

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