Au coeur de la ville...

A Bruges comme ailleurs, l'alignement de certaines demeures citadines dissimule parfois des richesses inatendues.

Témoin ce paisible jardin attenant à la résidence d'une communauté religieuse. De surface plutôt modeste, il entretient l'illusion d'une surface suffisamment importante pour offrir un spectacle multiple : le terrain a été divisé en plusieurs parcelles délimités par des bordures de buis et séparés les unes des autres par des allées pavées.

A l'intérieur foisonnent librement des plantes à l'entretien peu contraignant : la chélidoine, par exemple ou l'Ajuda reptans. Mais ici, le décor est permanent, marquant chaque saison du climat brugeois. Au printemps, ce sont les glycines blanche, les ancolies et les pivoines. Les hortensias, les géraniums et les anthémis prennent le relais en été. En automne, la vigne vierge et les persistants qui se parent du vert le plus foncé pour affronter les rigueurs de l'hiver.

En fait, ce jardin est un petit morceau de nature qui, au fil des mois, conserve son aspect champêtre dans un compromis de fausse rigueur et de fouillis ordonné. Lieu de détente, il laisse évidemment la place aux plantes aromatiques et potagères, en respect avec la tradition monacale.

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Durant l'été, les bordures de buis se font plus discrètes... mais sa rigueur contraste heureusement avec l'exubérance des vivaces, épanouies au milieu des parterres.

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Dispersées irrégulièrement le long des allées, quelques potées que l'on peut aisément déplacer...

En cette fin d'été, les verts sont plus puissants et les couleurs se font rares. Ci-dessus, au premier plan, s'épanouissent les hautes ombrelles du cerfeuil. Les ancolies vont disséminer leurs graines pour préparer leur foraison du prochain printemps. La chélidoine envahit encore l'espace disponible et éclaire de ses fleurs jaune la gamme des verts.

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Photos : 2006

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